Tout le monde à le droit à la Vie, et a en profiter pleinement. Avec ce principe de base, nous pouvons saisir les deux cotés d’une question extrêmement difficile, et d’actualité. Pouvons-nous, face à une situation extrême, nous octroyer le droit de donner la mort? De juger, seuls, sans regard à la Loi, mais juste avec notre vécu?
Les cas de personnes s’occupant de leurs enfants handicapés qu’ils finissent par tuer ne sont pas nouveaux, et arrivent régulièrement.
Comment faut-il réagir? Il est clair qu’il n’y a pas de généralités à faire, mais nous pouvons tout de même définir quelques principes de base, que nous pouvons discuter ici. Enonçons les conditions : parent désirant abréger les souffrances de son enfant lourdement handicapé (y compris mental). Il est vital de déterminer également si les souffrances abrégées sont celles du parent, ou de l’enfant, ou des deux.
Mon avis sur le sujet, à peaufiner ou réfuter :
- Rien ne donne le droit d’ôter la vie d’autrui si il n’y en a pas la demande expresse (en cas de demande, c’est ce qu’on appelle l’euthanasie).
- Les souffrances abrégées ne sont pas tant celles de l’handicapé que du parent.
- Il faut protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre
- Est ce qu’un lourd handicap mental est synonyme de vie? A mon avis, non. J’oserais dire qu’ils ne vivent pas. Ils ne peuvent donc pas profiter de leur vie.
Si tuer son enfant handicapé est condamnable, ne pas profiter de sa vie à cause d’un enfant lourdement handicapé est une circonstance atténuante. Doit-on pour autant autoriser l’assassinat d’un handicapé? Non. Le déculpabiliser? Non plus. Accabler lourdement l’assassin? Non plus. C’est effectivement une impasse. Comment punir quelqu’un qui ôte la vie d’autrui par désespoir, mais aussi parfois par compassion envers cette pseudo vie?
Il faut des peines de prison « légères ». Quelque chose de suffisamment important pour ne pas ignorer le fait qu’une vie a été ôtée, mais pas quelque chose de trop lourd qui oublie le vécu et le désespoir du meurtrier. Et dans un monde idéal, les lourds handicaps sont pris en charge avec soin. Ce qui amène aux autres circonstances
à prendre en compte : est-ce qu’il n’y avait véritablement pas d’autre alternative pour libérer l’assassin de son calvaire quotidien qui consistait à s’occuper d’une pseudo vie, qui ne te donnera jamais aucune joie? Suivant une réponse négative ou positive, la peine de prison pourra être bien différente.
Nous n’avons pas le droit de juger, mais nous avons le droit d’essayer de trouver la meilleure solution. Abréger les souffrances, oui, mais uniquement si la personne qui le demande en fait la demande expresse, et est en pleine possession de ses facultés intellectuelles : euthanasie. Sinon, il faut responsabiliser, avec plus ou moins de lourdeur suivant les circonstances atténuantes.
Moi je suis handicapé !!!
Et je veux vivre :p
^^
au lieu d’abréger les souffrance cherche les cause