L’objectif de Philo Café est condensé dans cette phrase, de J. Joubert :
“Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l’amélioration”.
Est ce qu’un débat, sur un sujet déterminé, peut aider à améliorer ses participants? Est-ce qu’il ne serait pas plutôt un sujet de conflit? On voit souvent des gens qui se tapent, après avoir débattu: leurs opinions sont si différentes qu’ils en viennent aux mains.
Sur Philo Café, nous vous proposerons un nouveau thème à débattre de façon régulière. Ces débats visent à arriver à une conclusion qui essaye de satisfaire les parties, d’apporter une réponse sage et logique à des problèmes difficiles.
Et si nous pouvions croire en un élixir qui découlerait de la nature humaine ? Car je crois en la toute puissance de la nature qui, dans son état primitif, n’est qu’instinct. Et c’est pourquoi je crois en une intuition physiologique qui nous révèlerait notre sang. Mais le milieu met à l’épreuve cet état de nature : l’homme est un être d’habitude qui doit additionner les efforts pour acquérir sa pleine vigueur créatrice. Il doit accumuler en lui une longue succession de volontés identiques pour fixer la force. C’est pour cela que les robustes races ont toujours eu des commencements monotones, des mœurs étroites, un respect superstitieux de la tradition, une défiance rigoureuse de la nouveauté… J’envisage dans cette perspective tous les aspects qui régulent ma personnalité, et notamment ma maturation intellectuelle, qui n’aura commencé qu’à partir de ma quarantième année. Par contre mes valeurs ne s’articulent que dorénavant avec souplesse, ce qui n’a pas toujours été le cas. Par ailleurs, je me crois investi d’une mission à travers la philosophie que je dois développer, et j’aime renouer avec les valeurs ancestrales, celles que l’on a trop tendance à oublier…Et que dire de l’artiste ? Quelles images ressuscitent dans la chambre noire de son cerveau, lorsqu’il ferme les yeux ? C’est l’élément premier de son talent. C’est son esprit même. Le reste n’est que la mise en œuvre. Et toute l’habileté du plus savant joaillier va-t-elle jusqu’à changer un saphir en une émeraude ?… Cette intuition physiologique se réserve alors presque le droit de convertir l’essence humaine en un substrat phénoménologique recouvrant la réalité humaine en tant qu’exigence du même ordre. Car c’est en surmontant cette même essence que se développe l’intuition dans sa singularité originelle à partir de la création à travers la révélabilité de sa profondeur en médiation avec sa substance. Et de cette révélabilité la référence au « sang » n’est pas là pour en mesurer la prestance spirituelle ; plus encore : elle invite à sa dissolution prématurée dans l’existence. Tout se réduit donc à l’attrait essentialiste à travers l’existence prénatale en tant que poussée instinctive. Vient alors se greffer sur ma thèse la problématique d’un « individualisme anthropocentrique » dont se défie mon éthique humaniste en tant qu’éthique qui oriente l’individualité au sein d’un système pluridisciplinaire où chacun épuise un domaine où la convenance se lie avec l’efficacité. L’individu ne saurait satisfaire la possession d’un tout que dans une utilité foncière et dépourvue de rivalités culturelles. Vient alors s’établir comme un garde-fou la religiosité avec une perspective de salut qui ne serait en définitive qu’une impulsion névrotique, où l’extase ne serait que la ridicule manifestation d’une catharsis pathologiquement éprouvée.
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